Violence à caractère raciste et d’extrême droite

Violence à caractère raciste et d’extrême droite

Semaine après semaine, des êtres humains sont humiliés, insultés et battus à cause du racisme dans la région du Brandenbourg. Cette violence touche certains groupes de personnes en particulier : par exemple, ceux qui proviennent d’un autre pays que l’Allemagne, mais aussi les personnes sans domicile fixe, les personnes noires, les juifs, les homosexuels, les transsexuels, les activistes de gauche, les personnes porteuses de handicap ou les adolescents alternatifs et issus de cultures parallèles. Le message derrière cette violence est clair : Vous n’êtes pas ici les bienvenus, vous n’avez rien à faire ici!

Les personnes touchées sont généralement des membres issus de groupes minoritaires qui souffrent déjà souvent en tant que tels quotidiennement de discrimination. Cette discrimination vient du cœur même de la société. Elle s’immisce dans les grossièretés les plus quotidiennes et dans les regards dégradants, mais aussi dans les réformes restrictives du droit d’asile comme le fait d’être placé dans un centre d’hébergement, l’interdiction de travailler ou le fait de n’avoir pas accès à toutes les prestations sociales en tant que réfugié.

Si on débat dans les journaux ou dans les bistrots du coin de la supposée « menace » que représentent d’une part l’immigration pour la sécurité intérieure de notre pays et d’autre part la présence des personnes sans domicile fixe et des punks et leurs conséquences néfastes sur le tourisme et l’économie, les groupuscules d’extrême droite considèrent jusqu’à aujourd’hui qu’ils ne font qu’exécuter ce que souhaite réellement le peuple.
L’acte de violence est souvent vécu sur le coup par les victimes comme une expérience humiliante. La violence raciste ne s’adresse généralement pas à la personne de la victime en particulier. Ainsi, les victimes ne sont pas attaquées à cause de leur comportement, mais parce qu’elles vont être assignées à une certaine catégorie de personnes. Les personnes de leur entourage se sentent alors elles aussi visées par cette violence. Elles savent que celle-ci s’adresse aussi à elles. Ce qui engendre donc beaucoup de peur chez les proches. Dans le pire des cas, les victimes, comme les victimes potentielles de leur entourage, se retirent de la vie sociale et publique et en viennent même à éviter certains lieux publics comme les parcs ou les gares.

Les victimes restent en tous cas généralement et trop souvent livrées à elles-mêmes. Elles expérimentent souvent lorsqu’elles racontent les faits et au lieu du soutien escompté, des regards sceptiques si ce n’est le reproche plus ou moins direct d’avoir provoqué elles-mêmes l’incident. Parfois elles seront désignées elles-mêmes comme l’agresseur. Même amis proches et parents ont tendance à minimiser l’importance des faits : « ce n’était pas si grave ! ». Les personnes concernées, ne se sentant pas prises au sérieux, vivent dans ce cas une seconde blessure. Ce qui arrange les agresseurs. En effet, lorsque les citoyens, les travailleurs sociaux, les parents, les passants restent passifs, détournent leur regard de la scène et laissent la ou les victimes seules, les agresseurs racistes gagnent en pouvoir. Positionnons-nous au lieu de cela clairement et ouvertement en faveur des victimes et à leur côté afin de manifester notre solidarité et de les soutenir face à la violence !

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